Ho !!!! Regard maman, la petite araignée !!!
Mercredi 1 avril 2009
Qu'est-ce que l'on ne ferait pas pour ses enfants !!! On est capable de se surpasser à un point que l'on imagine même pas avant de les avoir. Ainsi, sa maman qui avait une peur maladive des araignées, allait contre toute attente, développer une maîtrise incontestable de sa phobie, face à son fils.
Habiter à la campagne, veux fatalement dire, en contact avec un nombre incalculable de petites bestioles et notamment celle à six pattes avec un corps à deux bosses. Ce dégoût elle l'avait depuis son enfance. Elle faisait inlassablement le même cauchemar, tout les soirs. Une lignée d'araignée empaillée qui petit à petit se remettaient à vivre et s'avançaient vers elle dangereusement. Elle les regardait sans bouger et lorsqu'elles arrivaient suffisamment près d'elle pour l'effrayer, elle se mettait à hurler. Finissant ainsi régulièrement sa nuit dans le lit parental.
Avec le temps, le cauchemar avait disparu, mais la peur elle, était toujours là. Elle avait grandit avec elle, prenant parfois des proportions énormes. Allant même jusqu'à la crise de nerf, si l'araignée avait le malheur de lui monter dessus. Sa propre mère avait la même phobie. Mais avec le temps et une aide (psychotérapie comportementale) elle avait appris peu à peu a se débarrasser de cette terreur. Elle n'en revenait pas elle même, tellement le changement était impressionnant.
Bien sur elle ne n'allait pas jusqu'à les caresser ou faire un élevage ! Mais, bon, ce n'est pas non plus ce qu'on lui demandait !! Sa fille, ne se sentait pas prête à faire la même démarche. Mais rien que le fait de savoir que sa maman était guéri lui donner l'envie de faire de même. La première étape, fut pour elle de réussir a en tuer une sans avoir peur. Chose, jusqu'alors impossible. Elle écouta donc tout les conseilles de sa propre mère et les mis à exécution.
Impressionnant, elle arrivait maintenant à tuer une araignée même des plus laides, tant que sa taille ne dépassait pas les deux centimètres. Lorsque son fils commença à marcher à quatre pattes, elle se prépara psychologiquement à l'affrontement. Une fois face à l'affrontement, elle était partagé entre sa répugnance pour l'insecte, son désir le plus profond de ne pas communiquer sa peur à son enfant et celui de ne pas laisser cette bestiole rentrer en contact avec un seul cheveux de sa progéniture.
Elle eut peut de temps pour réagir, mais elle réussit néanmoins, à contrôler sa peur, faire reculer l'araignée et ne pas perturber son enfant. Elle était fière de cette première victoire, qui lui donnait confiance pour la suite. Quelques mois plus tard, Toumaï parlait et il était donc en mesure de nommer la dite bestiole. Ainsi, il lui arrivait de dire à sa maman, " vient voir, maman, y'a une araignée ! ". Ce qui lui faisait plaisir c'est qu'il n'éprouvait aucun sentiment de crainte ou de répulsion particulière. Il le disait toujours de façon très calme, juste pour l'en informer.
Celle-ci, avait depuis une arme secrète, déniché par son mari et qui lui donnait un sentiment de supériorité non négligeable par rapport à l'insecte. Une raquette électrique. Cela lui permettait de s'attaquer à n'importe qu'elle taille d'araignée, sans jamais éprouver un quelconque sentiments de peur. Elle arrivait d'un pas décontracté, demandait d'une voix douce et calme la localisation de " la vilaine " à son fils et s'approchait tranquillement de sa proie pour l'anéantir. Fini, les sueurs froides, les coups de téléphone 22h pour demander de l'aide à une copine aussi tétaniser qu'elle. Fini les angoisses incontrôlables. Plus rien ne l'effrayait.
Elle arrivait même à reconnaître une certaine beauté, chez certains spécimen, comme celui de la photographie, qu'elle avait réalisé au cour d'une promenade en famille. Elle n'en n'avait encore jamais vu une aussi coloré. Ses pattes étaient d'un vert tellement prononcé qu'elle ne l'avait pas aperçu tout de suite. Ce n'est qu'en faisant la mise au point qu'elle avait remarqué une petite tache, puis un corps blanc et marron et enfin six pattes vertes sur la jolie marguerite.
Mam